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Arrêts de travail payés par les entreprises : le gouvernement pris en flagrant délit d’escroquerie intellectuelle

Arrêts de travail payés par les entreprises : le gouvernement pris en flagrant délit d’escroquerie intellectuelle

Après que la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, ait affirmé ce jeudi que la proposition de faire payer les entreprises pour les arrêts de travail de courte durée ne serait pas retenue par le gouvernement, Gérald Darmanin, ministre de l’Action et des Comptes publics, a laissé entendre le contraire ce vendredi.

Ce nouvel imbroglio médiatique ne doit pas cacher le problème de fond que pose cette initiative et à laquelle le Club des Entrepreneurs s’oppose fermement.

Interrogé sur la pertinence de ce dispositif, Gérald Darmanin a pris l’exemple du système allemand, où les entreprises financent les arrêts maladie de leurs salariés, et ce jusqu’à 6 semaines. Sur ce point, le Club des Entrepreneurs souhaite rappeler qu’en Allemagne, les cotisations patronales ne dépassent pas 20% du salaire brut, alors qu’elles culminent en France au-delà de 40%, soit plus du double.

Le Club des Entrepreneurs rappelle également que, selon l’INSEE et la DARES, les femmes et les seniors sont plus exposés que d’autres aux absences pour raisons de santé mais sont également celles et ceux qui connaissent le plus de difficultés dans l’emploi. Un tel dispositif ouvrirait la porte à un système discriminatoire de « prime à la bonne santé » dans les entreprises, fragilisant davantage des populations déjà vulnérables.

Enfin, on apprend que l’IGAS, à l’origine de cette préconisation, y verrait un moyen de « lutter contre la multiplication très coûteuse des arrêts maladie en responsabilisant les entreprises ». Le Club des Entrepreneurs appelle les pouvoirs publics à une plus grande modération, rappelant que les entreprises, tant par la négociation collective que par des actions propres, mettent en œuvre quotidiennement de nombreux dispositifs pour éviter tous risques professionnels et favoriser la santé au travail. Il serait probablement de bon ton que l’Administration montre la voie, eu égard au nombre d’arrêts maladie de courtes durées qui touchent la fonction publique.

Le Club des Entrepreneurs appelle donc, avec fermeté et détermination, à l’abandon de ce projet.